BREEAM est l’acronyme de Building Research Establishment Environmental Assessment Method, ce qui pourrait se traduire par « méthode d’évaluation de la performance environnementale des bâtiments ». Cette certification qui nous vient de Grande-Bretagne a été créée en 1990 pour, comme son nom l’indique, mesurer l’impact environnemental des bâtiments.
L’objectif est de faire évoluer l’industrie du BTP vers une conception plus écologique des travaux et de l’architecture. Aujourd’hui, la certification BREEAM est utilisée dans quatre-vingt-trois pays. Elle est donc largement reconnue au niveau international et garantit une évaluation sérieuse. Pour un immeuble de 10 000 m², le coût d’une certification BREEAM s’élève à environ 8 000€.
La certification BREEAM consiste à évaluer la qualité des bâtiments selon un certain nombre de critères. Ces critères permettent de prendre en compte non seulement les facteurs environnementaux, mais aussi les facteurs humains que l’on retrouve dans les immeubles. Ils rendent la certification très souple : il est possible de l’appliquer tant à des bâtiments au stade de la seule conception qu’à des bâtiments déjà construits ou réhabilités.
Après avoir évalué le bâtiment selon ses critères, l’organisme BREEAM est en mesure d’attribuer un score au bâtiment. Ce score permet d’estimer la performance du bâtiment et de lui attribuer la mention correspondante, de « passable » pour les moins performants jusqu’à « remarquable » pour les bâtiments les mieux notés. En fonction de la mention, le bâtiment obtient un certain nombre de crédits plus ou moins valorisant.
Vous l’avez compris, la certification BREEAM prend en compte plusieurs critères pour analyser les bâtiments. La liste desdits critères est la suivante :
Ces dix thématiques comprennent toutes des subdivisions et l’ensemble est pondéré en fonction de l’importance accordée par le BREEAM à chaque critère. L’objectif est, en somme, d’obtenir le score final le plus élevé possible pour garantir la performance énergétique du bâtiment évalué.
Les critères pris en compte par l’organisme BREEAM doivent tous être respectés pour obtenir un bon score. Mais la certification considère certaines thématiques comme plus importantes que d’autres. Voici quelques points, à titre d’exemple, sur lesquels elle est particulièrement attentive :
La première différence entre ces trois certifications repose sur leur date de création. La certification BREEAM est précurseur dans les sujets qu’elle aborde : dans les années 1990, la Grande-Bretagne est le premier pays à se rendre compte de l’importance de l’impact écologique qu’ont les secteurs du BTP et de la construction. La certification BREEAM naît de ce constat et de l’idée qu’il faut encourager les entreprises les plus écologiquement responsables. Partant du même constat, les Etats-Unis ont ensuite créé la certification LEED en 1998. Quant à la certification française HQE, ou haute qualité environnementale, elle a été créée en 2004.
Contrairement aux deux autres, la certification BREEAM est reconnue unanimement sur le territoire européen. En effet, pour plusieurs raisons, la renommée de la certification HQE ne dépasse pas les frontières françaises. N’étant pas bien reconnue au niveau international, il est ainsi difficile d’obtenir des équivalences de cette certification, alors même que les critères d’évaluation qu’elle utilise sont très pointus.
La certification LEED, quant à elle, est reconnue au niveau national mais elle peine encore à s'ancrer en Europe. Ses difficultés d’implantation proviennent notamment du fait que les textes sont exclusivement écrits en anglais. De plus, les unités de mesure utilisées ne sont pas les mêmes qu'en Europe.
La certification BREEAM compte dès lors plusieurs avantages comparatifs : elle est mieux reconnue et moins coûteuse que la HQE, plus souple et plus compréhensible que la LEED. C’est la raison pour laquelle elle est la plus répandue.
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