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Comment gérer ses déchets de chantier dans le secteur du bâtiment ?

La gestion des déchets de chantier : ce qu'il faut savoir

Chaque année en France, les entreprises du BTP produisent plus de 240 millions de tonnes de déchets, dont près de 19 % (soit 46 millions de tonnes) uniquement dans le secteur du bâtiment. Un chiffre largement alimenté, selon les données du Ministère de la transition écologique et plus particulièrement de l’ADEME (Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie), par les chantiers de démolition et de réhabilitation, dont le cumul s’élève à 87 % de ce sous-total.

L’Europe fixait, dans sa directive-cadre de 2008, un objectif de 70 % de valorisation des déchets des Bâtiments et Travaux Publics d’ici à 2020. Actuellement, seule la moitié bénéficie d’un tel traitement dans l’Hexagone. Pour atteindre ce niveau, l’État a mis en place, ces dernières années, divers dispositifs comme la Loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) de 2015, ou la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC). Une évolution qui, de plus en plus, obligera les professionnels de la construction à s’inscrire dans une démarche écoresponsable. Mais concrètement, quelles dispositions doivent-ils prendre et comment s’organise la gestion des déchets de chantier dans le bâtiment ?

 

Reconnaître les différents flux de déchets pour mieux les trier

Des déchets classés selon leur impact sur l’environnement et la santé

Pour permettre le tri et la valorisation d’un maximum de déchets, un classement en trois catégories distinctes a été créé. 

On trouve, en premier lieu, les « déchets inertes », qui représentent 92 % de tous ceux produits dans le secteur du bâtiment. Ils incluent tous les matériaux sans impact sur les écosystèmes, qui ne peuvent pas brûler ou se dégrader. C’est notamment le cas de la pierre, du béton, de la brique, ou encore des tuiles.

La deuxième catégorie concerne les « déchets non inertes et non dangereux », dont la quantité totale représente 6 % du secteur. Contrairement aux précédents, ils peuvent subir une altération au cours du temps, sans pour autant présenter un risque sanitaire. Il s’agit par exemple du bois non traité, des métaux, des plastiques ou du plâtre.

Enfin, le reste (2 %) constitue les déchets considérés comme « dangereux » pour l’environnement et la santé : l’amiante, le plomb, les peintures avec solvants, les aérosols, etc.

 

Des filières de valorisation adaptées

On estime actuellement de 48 à 64 % le taux de valorisation de l’ensemble de ces produits. Si cette valeur est relativement élevée pour les chantiers de démolition (60 à 80 %) et de construction neuve (40 à 60 %), elle tombe à 10-30 % pour les réhabilitations.

On trouve également des disparités selon les types de matériaux, ces catégories conditionnant la manière dont ils sont récupérés et traités. Environ deux tiers des déchets inertes sont revalorisés, dont une grande part pour du réemploi sur place ou sur un autre site. Ces derniers ne deviennent donc pas des déchets à proprement parler. La valorisation se fait par des techniques de remblaiement ou des granulats recyclés. Les déchets inertes non recyclés finissent, quant à eux, dans des centres nommés ISDI (Installations de Stockage de Déchets Inertes).

Les déchets non inertes non dangereux peuvent faire l’objet d’une valorisation matière ou d’une valorisation énergétique. Les métaux peuvent être, par exemple, fondus, les plastiques réintégrés dans de nouveaux produits et le bois, transformé en panneaux de particules ou en aggloméré. Le taux de valorisation matière doit atteindre, selon la loi de transition énergétique, 65 % d’ici 2025. Mais il n’est pour l’instant que de 53 %. La valorisation énergétique s’élève, quant à elle, à 15 %. Chiffres encourageant, toutefois : le nombre d’installations de stockage des déchets non dangereux (ISDND) est passé de 470 à 243, entre 2000 et 2012.

Enfin, les déchets dangereux étant plus complexes à valoriser, la majorité subit un traitement physico-chimique ou finit en ISDD (Installations de Stockage des Déchets Dangereux). Selon le ministère, la France comptait 13 de ces centres spécialisés, en 2012.

 

Gestion des déchets de chantier : la question du tri et du stockage sur place

Les responsabilités incombant aux professionnels du bâtiment

L’élimination des produits, c’est-à-dire par incinération sans valorisation énergétique ou par stockage en décharge, doit être une solution de dernier recours. Elle devrait être réservée, autant que possible, aux déchets dits « ultimes », ne pouvant être revalorisés. Il a d’ailleurs été prévu, par la Loi de transition énergétique, une réduction du taux de stockage de 50 % pour 2025.

Dans ce contexte, les professionnels en charge des chantiers, qui sont responsables du tri des déchets et de leur acheminement dans des points d’apports volontaires, devront redoubler de vigilance pour les années à venir. Il leur est donc conseillé de trier, directement sur les lieux des travaux, les différentes catégories de matériaux. Cela simplifiera leur transfert vers les unités de gestion et de traitement adéquates.

Pour favoriser ce tri, le maître d’ouvrage peut faire réaliser un diagnostic PEMD (Produit, Équipement, Matériaux et Déchets). Effectué par un professionnel agréé avant l’ouverture du chantier, il permet d’évaluer la nature des déchets produits et d’organiser leur futur traitement. Le diagnostic PMD est même obligatoire pour les chantiers de réhabilitation « significative » et la démolition de bâtiments ou d’édifices de plus de 1000 m² de surface hors œuvre brute, ou ayant contenu des substances dangereuses.

 

Quelles solutions pour stocker et trier les matériaux sur le chantier ?

Si le chantier produit des déchets dangereux, ceux-ci devront être rassemblés dans des contenants spécifiques, dans une zone protégée des intempéries. Mais attention, ils doivent être manipulés avec la plus grande précaution. Pour leur sécurité, les ouvriers devront disposer d’EPI, des Équipements de Protection Individuelle comprenant notamment des gants, un masque, des chaussures et des lunettes de protection. Les déchets particulièrement sensibles comme l’amiante et le plomb nécessitent de faire appel à des spécialistes.

Pour stocker des déchets non dangereux, on peut opter pour une solution plus classique comme la benne à gravats  ou bien les sacs à gravats « Big Bags » que propose EndLess. Une méthode de stockage simple, économique et efficace ! Nous nous occupons également du transport des déchets vers leur lieu de destination.

 

Évacuation vers les centres de collecte et traçabilité

Ce que dit la loi pour les entreprises du bâtiment

La loi française oblige les producteurs de déchets à organiser leur transport vers des centres de collecte adéquats, répondant à la réglementation ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement). Elle leur demande également d’assurer la traçabilité des déchets, preuve de leur évacuation en bonne et due forme.
Cette opération nécessite une préparation en amont des travaux. L’entreprise chargée du chantier devra localiser les installations de traitement ou de stockage susceptibles d’accueillir les déchets prévus dans son diagnostic. Pour les déchets dangereux, il lui faudra ensuite faire une demande de Certificat d’Acceptation Préalable (CAP) auprès de ces centres. Une fois délivrée, cette autorisation est effective durant une année. Un devis pour la prise en charge est alors effectué.

De plus, l’entreprise et les intermédiaires impliqués dans le transport des déchets ont pour obligation de remplir un bordereau de suivi des déchets (BSD) qui permet d’en effectuer la traçabilité. Pour ceux qui sont dangereux, un document particulier, le BSDD (Bordereau de Suivi des Déchets Dangereux), est exigé. Il est à conserver pendant au moins 5 ans.

 

Confiez la gestion et la valorisation de vos déchets à EndLess

EndLess offre aux professionnels du bâtiment un gain de temps et d’argent considérable dans la gestion de leurs déchets. Finis les allers-retours à la déchetterie, grâce à sa solution de collecte et d'évacuation des déchets en big bags, particulièrement bien adaptés aux zones urbaines densément peuplées, EndLess s'occupe de proposer le contenant le plus adapté pour la gestion et la valorisation de vos déchets.

EndLess s’occupe également de la traçabilité intégrale de vos matériaux, et vous transmet un Bordereau de Suivi des Déchets à chaque collecte.

Vous l’aurez compris, l’urgence face au réchauffement climatique et à la détérioration des écosystèmes impose à l’Europe la mise en place rapide de nouvelles mesures. La loi AGEC, en faveur du recyclage et du réemploi en est la démonstration. Et le secteur du BTP, particulièrement concerné par les problématiques environnementales, sera à n’en pas douter au cœur des discussions. En plus de l’argument écologique, le tri et la valorisation constituent une réponse efficace à la pénurie de matériaux, en particulier de bois, qui touche actuellement le secteur du BTP. Une conséquence notamment de la crise sanitaire et d’une forte hausse de la demande.

Alors, n’attendez plus : organisez la gestion de vos déchets de chantier en toute sérénité, en contactant dès maintenant notre équipe.

 

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